Horizons 1er août 2005 L'art de la peinture sur ordinateur L'artiste peintre Férial Baba Aissa, pionnière dans l'art numérique Férial Baba Aïssa, écrivaine est d'abord une passionnée de l'art de la peinture. Native d'une grande famille de Bejaia, le dessin et la peinture ont toujours constitué son occupation favorite. Sa palette a abordé tous les genres et toutes les techniques et ses expositions à titre individuel ou collectif, ont toujours attiré l'admiration du public. Depuis 1988, Férial Baba Aissa se lance à la conquête d'un nouveau style, conforme à ses principes de recherche constante et à son esprit d'innovation permanente. Cette nouvelle voie où elle est pionnière dans ce domaine en Algérie, est la peinture sur ordinateur, appelée la peinture numérique ou l ‘art digital. La peinture sur ordinateur est un art en concordance avec le progrès technologique et harmonie avec notre époque. Le temps change et il faut changer avec lui, mais changer intelligemment sans renoncer à ses principes ou à ses valeurs. L'ordinateur est un outil et à ce titre, il ne doit rester qu'un outil, malgré ses hautes performances. C'est aussi un outil magique car il donne des possibilités illimitées pour parfaire une oeuvre. Pour Férial Baba Aissa, l'ordinateur n'est donc qu'un instrument pour traduire et exprimer ses facultés créatrices. Ecoutons-la : "L'exécution d'une œuvre par ordinateur est un art à part entière. Est-il suffisant de disposer de cet instrument pour pouvoir créer ? La pratique , sa maîtrise, de longues années de travail, sont nécessaires . . La qualité de l'œuvre dépend donc de la maîtrise de l'outil informatique et des logiciels de création graphique ". En parlant du talent de l'artiste et de son esprit créatif, Férial Baba Aissa précise : "La maîtrise de l'ordinateur étant acquise, il devient alors possible d'exécuter tous les effets qu'offrent les différentes techniques de peinture. Les formes, les couleurs, les transparences, les dégradés, les ombres et les volumes peuvent être traités suivant un style propre et c'est là qu'intervient personnellement l'artiste car la spontanéité chère aux créateurs n'est jamais sacrifiée. Techniques riches et illimitées jointes à la liberté de créativité de l'artiste donnent à l'art numérique ses lettres de noblesse le propulsant à occuper une place de plus en plus importante dans le monde de la création artistique de demain , constituant une véritable révolution". L'artiste peintre Férial Baba Aîssa a réalisé des œuvres admirables dans cette technique. Elle travaille sur une palette reliée à l'ordinateur faisant office de pinceau ou de crayon. Son talent s'exerce sur tous les formats possibles. Il suffit pour cela d'effectuer le cadrage nécessaire. Le tirage des œuvres se fait au moyen d'un papier spécial. Les oeuvres de Baba Aissa sont à admirer sur le site Web qui porte son nom. Ses sources d‘inspiration portent sur des sujets divers d'ordre esthétique, philosophique, social ou de revalorisation du patrimoine. A propos de ces éléments du patrimoine, ses tableaux sur l'art africain sont d'un rare talent, faisant revivre des richesses de ce passé traditionnel lointain K. Chériti
L'Expression 15 mars 2003 «BAB EL OUED, 10 NOVEMBRE 2001» ( DE FERIALE BABA AISSA ) Par : B. SAMIRA
Un livre-témoin, un livre mémoire, un livre hommage sur de tragiques événements qui marqueront à jamais nos esprits !
Feriale Baba Aïssa a voulu, par cet ouvrage, exprimer sa douleur, sa peine et sa tristesse, lors des tragiques événements qu'a connus notre pays en ce novembre 2001 que nul n'oubliera. Elle a voulu aussi et surtout, témoigner des élans de solidarité, des marques de générosité et des preuves d'humanité dont a fait preuve le peuple algérien, durant ces moments pénibles et cruels. A travers cet ouvrage-mémoire, fait de textes accompagnés de photos plus déchirantes les unes que les autres, l'auteur rend hommage à la bravoure des citoyens, au courage des jeunes de Bab El Oued ou d'autres venus d'Alger, de Belcourt et d'ailleurs pour porter secours à leurs concitoyens. En feuilletant ce livre-témoin, on prend conscience de l'ampleur de la catastrophe qu'ont connue les habitants de Bab El Oued et toutes les victimes qui, pour leur malheur, passaient par là-bas ce jour fatidique, ce jour noir où un terrible drame a endeuillé la capitale. Ces terribles inondations ont fait un tel ravage que les rues devenaient méconnaissables, les voitures écrabouillées, les vitrines saccagées, les trottoirs défoncés, les maisons démolies. Des centaines de corps méconnaissables, enfouis dans la boue, écrasés dans les voitures ou immergés dans la mer, étaient recherchés par la police, les gendarmes, les agents de la Protection civile et des centaines de sauveteurs bénévoles venus porter secours et apporter leur aide afin d'atténuer la douleur ressentie par tous. Une véritable tragédie qui a fait beaucoup de mal, qui a causé beaucoup de dégâts, qui a entraîné beaucoup de pertes mais qui a en même temps montré le véritable visage de l'Algérien: un Algérien solidaire, compatissant, réconfortant et prêt à sacrifier sa vie pour son frère. Ainsi, il y a eu beaucoup de victimes qui ont, au départ, été épargnées par ces inondations mais qui ont hélas péri parce qu'elles voulaient porter secours aux sinistrés. Pour eux et pour tous les autres, Fériale Baba Aïssa a voulu écrire ces textes, publier ces photos, rendre cet hommage aux victimes, à leurs familles, aux sauveteurs bénévoles, aux agents de la Protection civile, aux gendarmes, aux policiers, aux militaires...à tous les Algériens...afin que nul n'oublie et pour que tous se rappellent ces moments difficiles par lesquels nous sommes passés, qui peuvent certes dire que l'irresponsabilité, l'inconscience, le laisser-aller et la mauvaise gestion y sont pour quelque chose dans ce qui nous est arrivé et qu'il est grand temps d'y remédier pour éviter d'autres catastrophes, mais aussi et surtout ces événements sont là pour signifier et faire prendre conscience d'une réalité indiscutable : nous ne sommes rien sur cette terre, nous sommes tous mortels, personne n'est à l'abri de ce genre de phénomènes et il n'y aura que nos actes pour parler de nous...
B. SAMIRA El Moudjahid 15 mars 2003 Un témoignage poignant de Feriale Baba Aïssa
Par : Mourad A. La catastrophe naturelle du 10 novembre 2001 à Bab-El-Oued, qui ne s'en souvient pas ? Qui n'a pas été touché directement ou indirectement ? Qui n'a pas été ému ce jour-là, par le formidable élan de solidarité exprimé par le peuple algérien, de manière générale, et par les jeunes de ce quartier populaire d'Alger, en particulier, qui ont risqué leur vie pour sauver celles des autres ? Pour faire revivre ces moments intenses, tragiques, pour immortaliser l'événement et surtout redonner vie à ce vaste mouvement de solidarité qui s'est ensuite manifesté en Algérie et ailleurs, Mme Ferial Baba Aïssa, artiste plasticienne de renom, a écrit un livre intitulé Bab-El-Oued, 10 novembre 2001, paru récemment aux éditions ANEP. Composé d'une centaine de pages, abondamment illustrées, l'ouvrage se lit d'un trait, car écrit d'une plume alerte, qui tient plus du style journalistique que littéraire. En effet, après un bref aperçu historique d'Alger la capitale, et notamment du quartier martyr de Bab-El-Oued, l'auteur a commencé par relater les faits tragiques qui se sont produits sur les lieux, des suites des pluies diluviennes qui sont tombées ce jour-là, avant de mettre en relief le formidable élan de solidarité agissante exprimé par les citoyens - les jeunes surtout - lesquels, au péril de leur vie, se sont fait un devoir de porter secours et assistance aux nombreuses victimes de cette catastrophe. Dans ce contexte, Mme Ferial Baba Aïssa a tenu à rapporter une foule de témoignages sur ce qui s'était passé le 10 novembre et les jours qui suivirent, les innombrables actes de courage et de bravoure des sauveteurs en rendant à cet égard un vibrant hommage aux jeunes de Bab-El-Oued, aux hommes de l'ANP et de la Protection civile, aux personnels de la Santé qui se sont dépensés sans compter pour préserver les vies humaines d'abord et avant tout. Une partie de l'ouvrage est ensuite consacrée à l'après-10 novembre, s'agissant particulièrement de l'identification des disparus, de l'angoisse des habitants, des plans d'urgence et des cellules de crise avant de conclure par l'élan de solidarité et de générosité manifesté par le peuple algérien, à l'intérieur et à l'extérieur du territoire national, vis-à-vis des victimes de la catastrophe et de leurs familles. Au-delà de sa lecture aisée, ce livre de Mme Baba Aïssa demeure un témoignage inédit sur ce qui s'est passé le 10 novembre 2001 à Bab-El-Oued, afin que nul n'oublie.
Liberté 15 mars 2003 Témoignage d'un drame Par Wahiba Labrèche
C'est une artiste d'une grande sensibilité. Son amour pour la nature n'a d'égale que sa passion pour la peinture, à travers laquelle elle exprime ses plus profonds sentiments. Après une longue absence de la scène artistique, elle revient avec un livre consacré aux tragiques inondations du 10 novembre 2001. Sous l'intitulé Bab El Oued, afin que nul n'oublie, l'auteur nous livre une page d'histoire, celle d'un quartier populaire. "Cette rivière est alimentée dans sa descente vers la mer par quatre cours d'eau principaux, dévalant des pentes portant chacun un nom : oued Zhor, oued Skhakhan, oued Essad et oued El Mrasel... Dans ces conditions très favorables, l'élevage devenait une activité privilégiée", écrit Feriel à propos de Bab El-Oued d'avant 1830. Se référant aux écrits d'historiens, c'est un autre Bab El-Oued qui est décrit. Un Bab El-Oued où il fait bon vivre, un quartier populaire simple que raconte nos aînés. Cette belle page d'histoire est illustrée par de belles photographies de l'époque. Retour à la réalité oblige, Feriel Baba Aïssa nous raconte aussi le 10 novembre 2001. la femme, l'artiste, qui au lendemain du drame s'est spontanément mobilisée pour venir en aide aux sinistrés et qui a organisé, en février 2002, un hommage aux héros de la catastrophe, raconte le jour noir par des mots simples. Des mots soufflés par la subtilité de l'artiste qui gît en elle. Ses mots sont aussi forts que les photographies qui les illustrent. Dans le détail, elle raconte Bab El-Oued et Triolet pris dans le guêpier des eaux en furie, l'organisation des premiers sauvetages, les actions de solidarité, la situation dans les hôpitaux, l'identification des disparus, les cellules de crise... Elle n'est pas reporter de presse, mais elle a tenu à recueillir les témoignages des personnes ayant survécu au drame. Bab El Oued, afin que nul n'oublie est un livre pour la mémoire, un livre pour l'histoire, une tentative à travers laquelle l'auteur tente d'écrire l'histoire d'un drame avec une vision esthétique et une subtilité d'artiste. Un témoignage pour mettre en exergue l'intensité du sentiment de solidarité et de générosité chez le peuple algérien qui ne recule devant rien dans les moments cruciaux. W. L. Bab El-Oued 10 novembre 2001, afin que nul n'oublie, de Feriale Baba Aïssa, 99 pages. Éditions ANEP.
Le Jeune Indépendant 22 mars 2003 Parution chez les éditions ANEP Bab El-Oued, 10 novembre 2001 : afin que nul n'oublie Par Madjid Tchoubane
Bab El-Oued, 10 novembre 2001 : Afin que nul n'oublie est l'intitulé de l'ouvrage qui vient de paraître sous les presses de l'ANEP. Signé par la plasticienne Fériale Baba Aïssa, cet ouvrage se veut un document témoignage de la tragédie qui a secoué, il y a 16 mois, le quartier populaire et populeux Bab El-Oued. Sur un format 21X33, l'ouvrage, à travers des témoignages, nous fait revivre les moments forts et l'atmosphère tendue qui ont prévalu au cours et après la catastrophe naturelle qui a causé un millier de morts et a endeuillé toute une population.
Tout au long des 99 pages, défilent des témoignages de rescapés accompagnés d'illustrations poignantes générées par la furie des eaux qui ont charrié sur leur passage vies humaines et biens.
Dans ce quartier en plein désarroi où les secours ont afflué de partout, d'autres photos montrent les opérations de secourisme qui ont été mises en place dans le cadre d'un plan d'urgence, pour tenter, dans un ultime effort, de libérer des vies humaines ensevelies sous les décombres.
Aux sentiments de douleur des familles meurtries se succèdent les actions de fraternité et de générosité des proches. Il va sans dire que ce qu'a tenu à exprimer l'auteur, c'est cet élan de solidarité qui a caractérisé les sauveteurs de la première heure, notamment les jeunes de la cité, à l'image de l'action héroïque du jeune Saïd Naâmane qui prêta assistance à plus de vingt-cinq âmes en détresse avant de périr dans une énième épreuve de sauvetage. «Ces valeurs, écrit l'auteur, se poursuivent dans les hautes qualités humaines qui sont enfouies profondément dans le subconscient de la personnalité algérienne. Effacées par les préoccupations et le combat de l'existence quotidienne, ces valeurs réapparaissent merveilleusement et miraculeusement quand le danger devient omniprésent.» S'il est bien vrai que «nous sommes tous ici bas pour subir les épreuves [...], cela ne doit pas nous faire oublier notre part de responsabilité [...] ; la nature, avec son souci d'établir un équilibre dans tout l'univers de la création, ne nous a pas laissés désarmés face aux forces du mal», note-t-elle dans l'épilogue de l'ouvrage.
M. T.
La Nouvelle République 23 mars 2003 Livres : Bab-El-Oued 10 novembre 2001, afin que nul n'oublie de Feriel Baba Aissa Pour mémoire... Par Farida Berrabah
Bab-El-Oued est le nom d'un quartier évocateur. Il est un symbole de l'Algérie profonde. Un quartier d'une dimension spirituelle, où les grandes religions de la planète, l'islam (avec Sidi Abderrahmane), la chrétienté (avec le mausolée de Notre Dame d'Afrique), le judaïsme (avec la synagogue) se côtoient. Un quartier populaire se composant d'une population d'origines diverses, mais vivant en harmonie dans la joie et le respect mutuel. Tout à coup, un 10 novembre 2001, une catastrophe naturelle bouleverse cet ordre. Des intempéries causent la destruction de centaines d'habitations et la perte de centaines de vies humaines. Avec beaucoup d'émotion, Feriel Baba Aïssa, une plasticienne, qui se tourne cette fois vers l'écriture, témoigne de l'immensité de cette catastrophe, mais aussi de la générosité et la solidarité des Algériens, malgré les difficultés de la vie quotidienne. Ce livre réunit des témoignages d'acteurs présents au moment de ces intempéries (habitants de Bab-El-Oued, sauveteurs, rescapés et Protection civile). Des témoignages plein d'émotions et de douloureux souvenirs. Il contient aussi des photos, d'une grande valeur historique, expressives qui n'ont pas besoin de commentaires. Feriel Baba Aïssa témoigne aussi d'extraordinaires mouvements de solidarité entre Algériens. "Des personnes de tout âge, hommes et femmes, garçons et filles, sans rien attendre en retour à leur bonne action" ont apporté un soutien moral et matériel aux sinistrés. Certains d'entre eux, dès la première seconde, se sont lancés pour sauver des vies humaines. D'autres ont fait des dons pour reconstruire ce qui a été détruit par les eaux. Même ceux qui vivent à l'étranger ont participé à cette solidarité avec leurs dons. Une générosité, qui n'est pas étrangère aux Algériens. Pour conclure son livre, F. Baba Aïssa s'interrogera sur les degrés de responsabilités des uns et des autres. "La faute des hommes n'est pas à écarter" écrit-elle. L'état dégradé des constructions et le manque de prévoyance de ce genre de phénomènes exceptionnels ont beaucoup à avoir dans l'ampleur de ce désastre. "Il faut absolument que nous en tirions un enseignement et des leçons à l'avenir pour qu'une telle situation ne se reproduise plus" ajoutera-t-elle.
Feriel Baba Aïssa, Bab-El-Oued 10 novembre 2001. Afin que nul n'oublie, édition. ANEP, 99 pages
El Watan 25 mars 2003 PUBLICATION / Bab El Oued, le 10 novembre 2001
Fériale Baba-Aïssa vient tout juste de publier aux éditions ANEP un livre sur les intempéries ayant touché la population de Bab El Oued un certain 10 novembre 2001. Fériale Baba-Aïssa est plasticienne de formation, elle a écrit ce témoignage pour exprimer l'intensité des sentiments de générosité et de solidarité éprouvés lors des intempéries de Bab El Oued survenues le 10 novembre 2001.
Intitulé Bab El Oued, 10 novembre 2001, Afin que nul n'oublie, ce livre de 99 pages se veut un témoignage et un fil conducteur sur le terrible drame ayant secoué les habitants de ce quartier. Comme le souligne l'auteur dans le prologue, écrire un livre à propos de ces événements, c'est faire revivre ces forts moments avec l'extraordinaire atmosphère tendue qui les a marqués, suivie de leur accompagnement par un long cortège d'actions et de mesures pour soulager et atténuer les souffrances, alléger et partager les chagrins sur le plan humain ainsi que reconstruire, réparer et compenser les détériorations sur le plan matériel. Fériale Baba-Aïssa a fractionné son ouvrage en plusieurs chapitres, le tout agrémenté de photos éloquentes en couleurs et en noir et blanc. Parmi les axes traités, citons Bab El Oued si cher à notre cœur, une belle page d'histoire d'El Djazaïr, samedi 10 novembre, les sauveteurs de la première heure, la solidarité en action, les hospitaliers se dépensent sans compter, identification des disparus, plans d'urgence et cellules de crise, l'angoisse des habitants, l'ampleur de la catastrophe et un formidable élan de solidarité.
Par N. C. Couverture du livre sur la tragédie de Bâb el Oued
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