; Je suis née à Paris le 2 juillet 1952. Enfant unique et donc un peu solitaire, j'ai été très tôt attirée par le dessin et les livres... Je me suis créé un imaginaire bien à moi. Je pouvais rester des heures à dessiner ou à lire. (photo ci-contre, juin 1960, j'ai 8 ans, je suis au milieu!!) ;En grandissant, ce besoin de dessiner ne m'a pas quitté. Adolescente, c'était le cours de dessin qui m'intéressait le plus et dans lequel j'avais les meilleures notes, au collège puis au lycée.. Dommage qu'à l'époque, et encore maintenant les arts plastiques n'aient pas une place plus importante dans l'éducation... ;Vers 18 ans j'ai arrêté de dessiner et ce pendant cinq-six ans... on se cherche, on se rebelle contre la société, c'était juste après 68, il faut que jeunesse se passe !!!!! Mon grand-père que j'ai peu connu était pianiste et de tempérament très artiste, très bohème... dans ma famille j'étais considérée comme son portrait tout craché, instable, bohème, écorchée vive... j'ai toujours gardé ce caractère mais me suis assagie au fil des ans. ;Ma grand-mère d'origine hongroise m'a donné l'envie d'étudier la langue et la civilisation de son pays natal. Je me suis donc inscrite à la Sorbonne en 1979 pour un cursus universitaire de langues et civilisations orientales (Langues'o). Très vite je me suis attachée à la culture de ce pays si particulier, de ce peuple très fier de sa langue et de la culture qui a dû résister pour garder son identité "finno ougrienne" face à ses voisins slaves. J'ai eu l'occasion de faire de jolies rencontres et d'avoir eu des professeurs passionnants, en particulier notre merveilleux professeur et poète, Jean-Luc Moreau, qui a animé pendant trois ans l'atelier de traduction franco-hongrois et grâce à qui nous avons traduit deux recueils de nouvelles de l'écrivain et dramaturge Dezso Kosztolanyi, couronné par le prix Tristan Tsara de traduction de la Société des Gens de Lettres. ;J'ai également eu l'occasion pendant cette période de partir en stage linguistique en Hongrie pendant trois étés... ambiance super sympa avec des jeunes de toute l'Europe occidentale et de l'Est... nous n'avons pas beaucoup étudié la langue certes, mais nous avons été à la rencontre des populations (visites de fermes, de musées), discuter avec les vieilles dames si gentilles gardiennes de la tradition des costumes et motifs floraux Kalocsa... tous les soirs sur le campus il y avait soit du cinéma, des groupes folkloriques, du théâtre... ; ; ;Parallèlement à mes études de hongrois, j'ai préparé un cursus d'histoire de l'art à la Sorbonne et j'ai obtenu une maîtrise d'histoire de l'art en 1987 consacrée à l'oeuvre du peintre hongrois Tivadar Csontvary. ;Je n'ai commencé à suivre des cours de dessin qu'en 1986. Paradoxalement, le déclic pour moi est survenu quand j'ai rencontré de très graves problèmes de santé. A la suite de deux déchirements de rétine successifs, je me suis faite opérée en 1983 et ai recouvré une vision acceptable. Les progrès de la chirurgie moderne m'ont évité je pense la cécité ou tout au moins une vision handicapante. Ma vision n'est pas parfaite mais de ce handicap j'en ai fait un avantage. Une belle revanche ! j'ai peint ce que je voyais, le côté flou et éclatant de ma vision des choses. ;J'ai donc suivi plusieurs cours du soir de 1986 à 1992 dans différents ateliers à Paris avant d'exposer à partir de 1992. D'abord pastelliste par goût, j'ai depuis deux ans abandonné, momentanément j'espère cette technique, pour m'orienter davantage vers les techniques mixtes huile et acrylique et depuis peu des techniques composites à savoir marouflage. Le marouflage donne toute liberté à l'imaginaire par l'utilisation d'apports très divers. ;Je vis depuis 1999 en Normandie, près de la Côte de Nacre. J'ai ai trouvé une ravissante maison ancienne en pierres typiques du pays et ai enfin réussi à aménager un atelier digne de ce nom au grenier. ;J'expose beaucoup plus depuis que je suis en Normandie. Je vais partie de nombreuses associations de peinture, entre autres Les Indépendants de Basse-Normandie, Pastel en Normandie, la Palette houlgataise... ;J'ai obtenu de nombreux prix, entre autres la médaille de la ville de Caen, le Prix Letellier à Falaise, le prix de la ville de Mondeville, d'Houlgate... ; ; ;Dominique Bonhommet ; |