Manuela D.Gourmaud : … enfin dans l’arène. Pas facile de présenter Manuela D.Gourmaud. Si elle avait eu quelques années de plus son travail eu peut-être été reconnu… probablement même… enfin je l’espère… sinon, j’avoue, j’aurais vraiment manqué de perspicacité. Peut-être même eut elle glané ici ou là quelques récompenses de son talent. Elle aurait eu un livre d’or noirci par de médiatiques compliments. Et il aurait alors suffit de quelques poncifs bien placés, de deux ou trois figures de style bien balancées et le portrait eu été tracé d’un coup de crayon, point à la ligne. Seulement, voilà, si Manuela D.Gourmaud travaille depuis longtemps, elle n’expose que depuis peu. C’est qu’il en a fallu du temps pour qu’elle se sente enfin prête, pour que son trait et ses couleurs soient enfin dignes des regards. Dans ce cas, le critique, que dis-je, à ce stade on ne parle que d’amateur, doit se contenter de peu… mais de l’essentiel ! Sa première impression… et répondre à une poignée de questions simples. Que peint elle ? Des personnages… parfois sans visage, avec cependant un regard perçant, présent durant des heures. J’ai même entendu dire « Mon Dieu! Ils font peur ! ». En fait, ils sont là ! (le mieux pour se faire une opinion croyez moi, c’est de voir !). Des taureaux, aussi, qui sentent la poussière. Ils sont beaux ses taureaux. Ils ont le souffle court. Et puis il y a les natures mortes. J’aimerais en posséder une et la regarder chaque matin. Celle à laquelle je pense est apaisante... Il y a aussi Gaston et Joséphine deux petit vieux… Quand peint elle ? Je ne lui ai pas demandé, mais je pense, souvent, beaucoup, tant qu’il est nécessaire. Comment peint elle ? Avec ses tripes, (et accessoirement des pinceaux et des couteaux). Pieds nus aussi. J’ai noté une tache d’encre de Chine sur la peau de son pied. Qu’est ce que ça veut dire ? Pas grand-chose mais sûrement qu’elle est bien quand elle peint. Pour qui peint elle ? Pour tout ceux qui aiment se promener, ceux qui ouvrent une fenêtre chaque fois qu’ils posent les yeux sur une toile. Là dessus bon voyage avec elle… Un admirateur. |